Ces images-objets explorent les souterrains de la Défense, ces espaces cachés sous l’immensité du quartier d’affaires, où se croisent vestiges oubliés et infrastructures contemporaines. À partir de photographies prises dans ces lieux méconnus, j’ai prolongé l’exploration en intégrant une dimension fictionnelle à travers l’intelligence artificielle, générant des visions alternatives de ces espaces enfouis.
Mais au-delà de l’image, c’est la matière elle-même qui devient support de mémoire. Les matériaux prélevés in situ entrent en résonance avec les créations issues de photographies, établissant un dialogue intime entre présence et représentation.
Cette première série prend racine dans des vestiges visuels : de vieilles affiches, superposées, recouvertes de poussière et oubliées depuis des décennies, redécouvertes par hasard. Elles en deviennent le point de départ.
Puis vient la rencontre avec le béton brut. Chaque image, transférée sur des fragments récupérés sur place, se confronte à la rugosité de cette matière. La surface imparfaite altère la photographie, la fend, l’efface parfois, comme si le béton absorbait sa propre image, la digérait pour en livrer une version transformée. La frontière entre ce qui fut et ce qui est imaginé s’estompe, laissant émerger des bribes d’un monde souterrain à la fois documenté et recomposé.