Diane DUFRAISY-COURAUD, photographe, artiste numérique et exploratrice, je montre les interstices méconnus de la vie urbaine, de manière documentaire ou onirique.
Ma rencontre avec la photographie m’a ouvert de nouvelles possibilités d’expression et de découverte. Depuis l’enfance, j’utilisais le dessin pour exprimer mes idées et mes émotions. Malgré tout, je me sentais limitée dans la réalisation de mes idées ainsi que la traduction du réalisme que je souhaitais montrer. L’acquisition de mon premier appareil photo numérique et l’apprentissage de la photographie va bouleverser ma perception du monde et la manière dont je souhaite le représenter.
Ma passion pour l’exploration urbaine, découverte il y a 20 ans, me permet de montrer les interstices méconnus ou invisibles de la vie urbaine, que ce soit de manière documentaire ou onirique. Je sors de cette manière des chemins balisés de la vie courante afin d’y retrouver ma liberté.
J’ai développé un style unique qui allie la photographie documentaire à la mise en scène onirique. J’utilise des techniques d’éclairage, de mise en scène et de post-traitement dans l’intention de créer des images qui semblent sorties d’un rêve, sublimant ainsi la réalité des lieux ou des personnes que je prends en photo.
Les mises en scène oniriques me permettent notamment d’explorer les aspects fantastiques, surréalistes et symboliques des rêves et de l’inconscient. En apportant de ce fait une dimension supplémentaire à mes images. Les rendant ainsi uniques et captivantes.
Depuis 2017, je suis artiste exposante ainsi que membre du commissariat du Collectif Interstices. Un groupe d’artistes issus de la culture alternative, dont l’optique est de mettre en commun leur savoir-faire et parcours artistiques multidisciplinaires afin de partager et mettre en lumière leur passion commune pour les constructions humaines, les parties méconnues ou invisibles du patrimoine.
Je conçois des reportages sur les souterrains et lieux abandonnés dans un but documentaire. Je réalise des photos témoignages afin de garder une trace de ce patrimoine oublié. Mes photos ont été publiées dans plusieurs livres comme « L’hexagone illustré » de Lorant Deutsch ou « France Extraordinaire » du magasine GEO.
Un travail photographique de deux ans sur les abris souterrains de Défense Passive à Paris a ainsi permis de répertorier et documenter ces espaces oubliés avant qu’ils ne disparaissent. Ce travail a par conséquent abouti à la publication du livre « Abris souterrains de Paris », réalisé conjointement avec l’historien Gilles Thomas.